J’ai cette première lettre au ventre depuis des jours.
Je l’écris en marchant, en conduisant sur la route des falaises, en changeant des couches. Je l’écris les mains dans l’eau du bain, les mains dans les salades d’oranges, de fenouil et d’aneth que je malaxe pour que la mélasse de grenade se glisse partout. Je tenais à l’écrire depuis le bon endroit en moi, depuis un territoire dont j’aimerais qu’il s’astreigne tout autant à l’intégrité qu’à l’indulgence et à la spontanéité. Rappelons-nous en.
Avant de vous la livrer, je vous transmets quelques nouvelles informations concernant les ateliers d’écriture.
Les ateliers d’écriture et leurs dernières nouveautés
Il reste des places pour les cycles qui démarreront mi-février 2025 :
Ecrire c’est dessiner : premier atelier mardi 18 février 2025 à 20h.
Poésie pure : premier atelier lundi 17 février 2025 à 20h30.
Les ateliers “Poésie pure” sont désormais disponibles en soirée également. Plus d’informations en cliquant ici.
Pour les Costarmoricaines, j’ai ajouté à l’agenda trois ateliers d’écriture en présentiel. Ils auront lieu à la Matrice, coworking à Saint-Brieuc : découvrir les ateliers “Ecrire en féministes”. J’ai glissé un code de réduction dans la description de ces ateliers ;-)
Et dernier appel pour le stage co-animé avec Alice Legendre et Lucille Dupré : La fabrique de l’écriture, les 27 et 28 janvier 2025.
C’est important une première lettre, n’est-ce-pas ?
Alors je me suis demandée pendant des jours ce que j’allais commencer par vous écrire. Je voulais un « sujet » qui vous permette de me rencontrer, de percevoir un peu des contours de ma pensée aujourd’hui. Certaines personnes parmi vous me sont très intimes, d’autres absolument inconnues. Vous avez pour certain.x.es contribué à des projets que je portais il y a longtemps maintenant. D’autres parmi vous arrivent ici par des choses que j’ai partagées ou créées très récemment. Si je réfléchis à un dénominateur commun entre tout cela, je crois qu’il est à chercher du côté d’un besoin qui irrigue ma vie, celui de m’appartenir par le savoir. Je vis depuis l’enfance avec ce grand désir de faire partie d’une Histoire que je sois en mesure de raconter par moi-même, avec et pour les mien.x.nes.
Il s’avère qu’en 2024 cette quête n’a cessé d’être malmenée par l’actualité politique. Comment s’appartenir et s’écrire dans un pays où une part non-négligeable de la population, de ses dirigeants et représentants politiques, menace votre paix ? Dans un monde qui regarde les nôtres subir un génocide pendant des mois sans rien trouver à redire ? Je n’ai jamais été très sujette au doute concernant l’écriture, le sentiment de nécessité en moi a toujours été plus fort. Mais depuis quelques temps, je ne suis plus convaincue de vouloir donner « au monde » des narrations qu’il abimerait, qu’il instrumentaliserait au profit d’idéologies fascisantes.
Depuis des mois, j’écris en sentant le poids d’une haine raciale, que je sais nourrie de racisme de classe autant que de misogynie. Je voudrais dire que mon écriture est intouchable mais je serais bravache si je le faisais. Il y a dans ma mâchoire une pression, une pesanteur dont je ne me départis plus malgré la confiance que j’ai en ma force.
Fin 2023, j’ai entamé l’écriture d’un manuscrit qui raconte l’histoire de L., doctorante en histoire des arts franco-égyptienne qui fait l’expérience du retour. Née en France d’un père égyptien, elle décide de revenir dans le pays de ses racines et de vivre ce que le sociologue Abdelmalek Sayad décrivait comme « le désir et le rêve de tous les immigrés ». Elle revient pour rencontrer son pays et y trouve une révolution qui la bouleverse. Très vite, sa rencontre avec l’Égypte lui est confisquée par la contre-révolution qui s’installe et la violence politique qui se déploie autour d’elle. Ce manuscrit pose la question des retours impossibles et des enracinements contraints. J’écris ce texte, Journal de la nuit, en partant de fragments extraits des journaux nocturnes1 que j’ai tenus pendant mes années d’enquête sur les mouvements révolutionnaires syrien et égyptien. Ordonnées par année, je redécouvre dans ces archives intimes des passages de mon histoire que j’avais oubliés et décide de ce que j’ai envie d’étirer2 et transformer en fiction. Je déterre ce qui me parle encore aujourd’hui et j’inhume ce qui n’appartient qu’à moi, à mes proches ou à l’oubli.
Dans la suite de cette lettre, il est question de violences sexistes et sexuelles. Rien n’est décrit de manière gratuite et détaillée, mais il me semblait préférable de vous l’indiquer néanmoins.
En faisant ce travail, je suis tombée sur une année vide dans mon journal, l’année 2014. Il n’en restait quasiment aucune trace. Cette année-là, au Caire, j’ai subi une agression sexiste et sexuelle « ordinaire », « commune », du genre « pas trop grave mais grave quand même », du genre de celles que les personnes sexisées ont été dressées à banaliser et à normaliser pour la pérennité du patriarcat. En constatant ce trou dans mes archives, j’ai pensé à un extrait du magistral Peau, de Dorothy Allison. Elle y évoque la question du tabou et de la honte, de ce que l’écriture impose en termes de révélation et de connaissance de soi. Elle écrit au sujet de ce constat :
« (…) alors l’écriture était trop dangereuse pour moi. Je ne pouvais aller si nue dans ce monde. J’ai arrêté d’écrire pendant six mois ».
En réalisant que je n’avais plus écrit pendant des mois après cet épisode misérable, je me suis demandée ce qui avait précisément entravé mon écriture à l’époque. La violence sexiste n’étant pas entrée dans ma vie à ce moment-là : comment, cette fois-ci, était-elle parvenue à me faire arrêter d’écrire? Dix ans plus tard, je trouve toujours extrêmement inconfortable de nommer ce qui m’a éloigné de mes carnets. La personne qui m’a agressée au Caire il y a une dizaine d’années était un jeune réfugié syrien avec qui je cohabitais, dans une colocation cosmopolite et joyeuse, hébergeant également des étudiants français. J’étais incapable d’écrire ces mots où que ce soit pour la simple et bonne raison que je redoutais qu’ils nourrissent les préjugés racistes dont sont déjà victimes les hommes arabes, sans cesse animalisés3, présentés comme des bourreaux et des violeurs en puissance, en particulier lorsqu’ils sont en situation de migration en Europe4. Dix ans plus tard, au moment de transformer en fiction mon expérience de retour en Égypte, mon écriture s’embourbait au même endroit.
Dernièrement, lors d’une rencontre littéraire en librairie5, des collègues autrices ont expliqué ne jamais se soucier de la question de la réception de leur texte quand elles écrivent. J’ai tenu les mêmes propos, notamment pendant la promotion de nos Lettres avec Lucille Dupré, quand la question de l’écriture de l’intime et de la pudeur était posée. Je n’aurais jamais pu écrire la vie de mon utérus en long en large et en travers si j’avais pensé en écrivant que je serai lue, pour de vrai, par ma grande-tante ou mon voisin. Pourtant, j’ai senti mon ventre se tordre en entendant ces mots prononcer à nouveau il y a quelques jours. J’ai réalisé qu’à l’endroit de la race, je peinais considérablement à retrouver ce mélange d’audace et d’affranchissement. Depuis l’enfance, j’ai cloisonné mes mondes et mes identités, laissant parler tantôt le djinn blanc, tantôt le djinn arabe en moi. Parfois, j’étais Maaï, égyptienne jusqu’à la moëlle, parfois j’étais Emma (prénom que mes parents ont envisagé m’attribuer, parait-il), petite fille blanche et sage scolarisée chez les bonnes sœurs. C’est très idiot et maladroit de le dire ainsi mais quelque part, c’est la part blanche en moi qui a écrit sur la (non)maternité.
Le manuscrit du Journal de la nuit, lui, est écrit par la part absolument racialisée en moi. Il n’échappe pas à la race, pire il est là pour la venger. Peut-on venger sa race en dénonçant son camp?
Mon premier réflexe a d’abord été de supprimer ce fragment de la liste des extraits dont j’avais envie de tirer des scènes pour mon roman. Hop, aux catacombes. Mais je n’arrêtais pas d’y revenir. J’écris l’histoire d’une personne qui se cherche une langue, comment mettre en scène cela sans raconter les moments où le silence l’emporte? On ne se cherche pas une langue si on n’a pas de raisons de l’avoir perdue. J’ai donc envisagé faire exister ce moment en transformant l’agresseur syrien en agresseur blanc. Je n’aurais pas eu à beaucoup me creuser pour inventer ce nouveau personnage. Mais ce faisant, j’ai senti que je passais sous silence un point qui méritait d’être soulevé.
La scène a lieu un soir de fête dans mon appartement. Je n’y participe pas et reste à l’écart dans ma chambre. Les invitées sont toutes des jeunes femmes blanches : françaises, anglaises, américaines, etc. Elles sont là, sans doute ivres et donc vulnérables, des proies « évidentes » si on réfléchit en prédateur du samedi soir. Et pourtant, c’est dans ma chambre que se rend cet agresseur pour tenter de me contraindre à avoir une relation sexuelle avec lui. Nous pouvons bien-sûr élaborer tout un tas d’hypothèses pour expliquer que son « choix » se soit porté sur moi. Le fait est que je suis la seule femme arabe présente, ce genre de soirées étant très peu fréquentées par des jeunes femmes égyptiennes ayant grandi en Égypte. A la différence des autres personnes sexisées dans cet appartement, je ne suis pas « que » blanche, « que » européenne ou occidentale. L’agresseur sait que je suis française ET égyptienne.
Qu’est ce que cela dit? Je crois que cela rappelle une hiérarchie que l’on connait bien mais qui crée pourtant de profonds malaises dans les milieux militants féministes, une hiérarchie entre personnes sexisées et au sein de laquelle les privilèges des femmes blanches ont des répercussions sur celles se trouvant en-dessous d’elles sur l’échelle du sexisme : les femmes cis racisées, les femmes non-valides et trans, par exemple. Ce que cette scène rappelle c’est que dans ce contexte une femme arabe est plus « agressable » qu’une femme blanche, parce que la blanchité fait peur dans la mesure où elle est associée au pouvoir. A priori, créer de la fiction sur ce type de problématique est une chose qui m’intéresse et traiter de violences sexistes et sexuelles ne m’est pas étranger. Alors, pourquoi, cette fois je rechignais à le faire ?
Petit à petit, j’ai réalisé que les résistances qui me travaillaient étaient liées à ma peur d’alimenter des représentations racistes des hommes arabes, mais pas seulement. Ces hésitations étaient aussi le reflet de mon refus d’être moi-même enfermée dans des stéréotypes racistes et misogynes sur les femmes arabes, musulmanes ou perçues comme telles6. Quand j’écris depuis mon Egyptianité et qu’il s’agit d’aborder des sujets renvoyant de près ou de loin à la sexualité - qu’elle soit consentie ou non, qu’il s’agisse de violences ou au contraire d’amour et de désir – quelque chose en moi se fige, qui va au-delà de la pudeur. Ce qui se joue en moi est à relier à la très grande méfiance que j’éprouve au sujet de la réception, que se verraient attribuer ces aspects de mon travail par un certain lectorat blanc, bourgeois, dominant dans les sphères de l’édition, des médias et de la culture. Mes craintes sont nourries par mon expérience personnelle de ces environnements, ainsi que par différents cas de réception d’ouvrages produits par des personnes étant comme moi d’ascendance arabe, musulmane, ou encore banlieusarde, ces quinze dernières années.
Prenons pour exemple le traitement médiatique qui a été réservé à Fatima Daas, l’autrice du roman autofictionnel, La petite dernière7. Alors que Fatima Daas raconte la trajectoire individuelle dense et complexe d’une jeune femme algérienne, musulmane, banlieusarde et lesbienne, le débat public sur son travail s’est polarisé autour d’une seule et même mise en tension : « peut-on être lesbienne et musulmane ? ». Dans son roman, Fatima Daas n’a de cesse de refuser de faire faire un choix à sa narratrice. Elle creuse du côté de la nuance, de la contradiction et de la pluralité. Ce travail littéraire a été complétement éludé. Sans cesse, Fatima Daas romancière et Fatima Daas personnage ont été amalgamées, sans que jamais Fatima Daas n’ait énoncé avoir écrit une autobiographie. A mesure que Fatima Daas refusait de céder aux injonctions qui lui étaient faites à évoquer son travail selon un angle autobiographique et/ou homonationaliste, son appartenance nationale a commencé à être remise en question avec une violence inouïe. Selon les commentateurices, Fatima Daas aurait dû se montrer reconnaissante envers une France, présentée comme étant par essence moins homophobe que l’Algérie. Elle était acculée à rendre des comptes non pas sur son travail de romancière mais sur tout un tas de sujets liés à sa racialisation (la décennie noire algérienne, le port du voile, la condition des femmes en banlieue ou encore la condition des femmes en Iran - sujet adoré des islamophobes).
Fatima Daas était traitée par les journalistes comme un sujet racisé et non comme une romancière lambda. Elle a, par exemple, été accusée de continuer à obéir à un père violent parce qu’elle n’avait pas décrit de scène de sexe dans son roman. Si elle avait érotisé le récit de son lesbianisme, elle aurait sans doute été encensées par les mêmes commentateurices. Cela aurait-il signifié que son travail fut mieux compris ? Surement pas. Cela aurait simplement satisfait les logiques d’hypersexualisation et d’orientalisation des femmes arabes et/ou musulmanes dans le débat public français. Les autrices d’ascendance arabes en France sont sans cesse victimes de ces dynamiques de fétichisme racial et de sensationnalisme. Si une femme arabe, personnage de fiction ou réelle, ne s’est pas émancipée par la sexualité, son histoire ne mérite pas d’être racontée.
Ce contexte m’a amenée à développer des mécanismes d’autocensure que je n’avais pas clairement identifiés avant d’être confrontée à l’écriture du Journal de la nuit. Je me suis ainsi aperçue, qu’à la manière d’un parent changeant de chaîne face à une scène de sexe à la télévision, j’avais effacé de mon manuscrit toute question relative au désir, à l’amour, et aux violences sexistes et sexuelles par ricochet puisqu’elles sont malheureusement liées à l’intime et au corps.
En relisant mon manuscrit, j’ai été forcée de constater que ce choix aurait pu convenir à d’autres textes mais qu’il nuisait, dans le cas présent, à mon histoire. Il sonnait faux.
En septembre 2024, le mariage arabo-queer d’êtres chers m’a permis de prendre conscience du fait que dans les productions artistiques qui ont façonné mon imaginaire, jamais les populations arabes et/ou musulmanes ne sont évoquées dans leur pluralité. Pluralité de rapports à la sexualité, au corps ou encore à l’amour8, pluralité de rapports à la religion, pluralité de rapports à la famille ou au vivre-ensemble, pluralité de rapports à la connaissance et à la culture, pluralité de rapports à la vie, tout simplement. Les identités arabo-musulmanes mises en scène dans le débat public français et ses productions culturelles sont sans cesse décrites comme homogènes et incompatibles avec le progrès, qui serait l’apanage des pays occidentaux. Or, je ne veux pas céder à cela. Je veux écrire une histoire qui soit fidèle à ce que j’ai vécu et observé, qui rende compte des mille manières d’appartenir à ces mondes arabo-musulmans et de s’y frayer un chemin.
Je me suis donc attelée à écrire une scène inspirée de ce que j’avais vécu au Caire en 2014. J’ai vite compris que j’allais être incapable d’entrer dans ce passage de mon manuscrit en essayant simplement de reconvoquer mes émotions et sensations de l’époque. Cette porte-là, pour ce passage comme pour tous les autres par ailleurs, est verrouillée. Il me fallait donc des subterfuges pour pouvoir écrire sans être terrassée par mes souvenirs. Je me rappelle avoir alors attrapé mes archives et m’être dit : « Factuelle, ma vieille. Sois factuelle ».
J’étais en résidence d’écriture et de surf, entourée d’autrices féministes chères à mon coeur. Je me sentais au bon endroit pour tenter une expérience. J’ai commencé par vider mon écriture de toute aspiration à transmettre un ressenti. Je n’ai pas cherché à proprement parler à écrire. Mon geste s’apparentait davantage à de la retranscription, à la rédaction d’un compte rendu détaillant sans affect des faits. J’ai rendu mon écriture mécanique, purement technique et progressivement la scène que j’avais en tête s’est dessinée avec une grande précision. Aujourd’hui, grâce aux recherches que j’ai menées depuis, je ne qualifierais plus cette forme d’écriture de clinique, robotique ou dévidée. Je la qualifierais de photographique. Dans son Journal du dehors Annie Ernaux évoque cette recherche d’une écriture proche de l’image fixe. Elle écrit :
“ J’ai évité le plus possible de me mettre en scène et d’exprimer l’émotion qui est à l’origine de chaque texte. Au contraire, j’ai cherché à pratiquer une sorte d’écriture photographique du réel (…). (…) Mais, finalement, j’ai mis de moi-même beaucoup plus que prévu dans ces textes : obsessions, souvenirs, déterminant inconsciemment le choix de la parole à fixer. Et je suis sûre maintenant qu’on se découvre soi-même davantage en se projetant dans le monde extérieur que dans l’introspection du journal intime (…).”
Une chose que je retiens de cette expérience d’écriture : dans les moments où l’écriture nous confronte à nos peurs de trahir, à nos hontes ou à nos secrets les plus intimes, nous pouvons écrire avec nos yeux.
Et quand je pense à cette stratégie qui m’est apparue, je revois une photographie de l’artiste libanaise Myriam Boulos qui m’a éblouie dernièrement. Je vous la montre :
Il s’agit d’un soldat de la rébellion syrienne, ayant contribué à la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024.
Quand je trouve trop lourd d’être une femme arabe et musulmane pas franchement docte mais pas franchement athée non plus, pas franchement hétéra mais pas franchement autre chose non plus, pas franchement l’enfant d’immigré que les blancs adorent mais pas franchement une enfant de ce pays non plus, l’écriture visuelle de Myriam Boulos m’apaise. Je plonge en particulier dans cet ouvrage :



De ces photographies, irradient une audace et une sensibilité qui me ramènent à ma table de travail. Dans les sujets que traitent Myriam Boulos, il n’y a pas de frontières entre les thématiques abordées. On y croise les blessures et les révoltes de Beyrouth, les souvenirs de Syrie autant que l’amour, l’amitié et le désir au sein des communautés LGBTQIA+ arabes.
A chaque fois que je les regarde, quelque chose se dénoue dans mon ventre.
Je me souviens que nous n’appartenons qu’à nous-mêmes et que je trouverai ma manière « d’aller si nue dans ce monde ».
Je vous retrouve dans deux semaines pour votre premier atelier d’écriture en autonomie avec moi.
D’ici là, portez vous bien.
Maaï
Vous pouvez encourager cette lettre en la partageant autour de vous. Votre soutien est précieux pour faire connaître mon travail.
Nous pouvons aussi discuter en commentaires ou dans le chat ! Je me réjouis de vous lire.
J’ai écrit sur ces journaux et cette écriture de la nuit un texte intitulé “Noir de minuit. Ecrire en indigène”, paru dans le n°16, “Chair et papier”, de la revue Edwarda dirigée par Sam Guelimi. Vous pouvez vous le procurer ici : https://www.edwarda.fr/catalogue/revue/n16-chair-et-papier/
J’emprunte cette notion d’étirement à Nathalie Sejean qui la développe dans un programme théorique et pratique que vous pouvez découvrir et rejoindre ici : https://www.nathaliesejean.com/fr/ateliers/etirement-theorie
Sur cette question voir l’essai de la sociologue et autrice Kaoutar Harchi, Ainsi l’animal en nous, paru chez Actes sud en 2024.
Sur cette question, je vous renvoie aux évènements de la Saint Sylvestre 2015 à Cologne : https://www.lemonde.fr/europe/article/2016/01/13/les-violences-de-cologne-revelent-la-face-cachee-de-l-immigration-allemande_4846239_3214.html
Dans le cadre des soixante ans du Planning familial des Côtes d’Armor, j’ai eu le plaisir d’être invitée par l’autrice Marion Millo à plusieurs rencontres en librairie. La rencontre de cloture aura lieu le dimanche 9 février prochain à la librairie Bojangles à Saint-Brieuc. J’interviendrai aux côtés de l’autrice, éditrice et militante Juliette Rousseau. Informations ici : https://www.planning-familial.org/fr/le-planning-familial-des-cotes-darmor-22/le-planning-familial/le-planning-familial-22-fete-ses-60
Sur cette question, je vous recommande le brillant travail de la sociologue Hanane Karimi, notamment son essai : Les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes? paru aux éditions Hors d’atteinte en 2023; ainsi que l’essai de la journaliste Nesrine Slaoui, Notre dignité, un féminisme pour les Maghrebines en milieux hostiles, paru aux éditions Stock en 2024.
Je m’appuie ici sur un passionnant article découvert grâce à la romancière Faïza Guene : Liza Hammar, « La Petite Dernière face à la presse française : une réception médiatique fondée sur les nationalismes sexuels », Genre, sexualité & société [En ligne], 31 | Printemps 2024, mis en ligne le 01 juillet 2024, consulté le 24 janvier 2025. URL : http://journals.openedition.org/gss/8650 ; DOI : https://doi.org/10.4000/122ta
Sur la question de l’amour et de l’intimité, je vous recommande l’essai de Jamal Ouazzani, fondateur du podcast JINS : Amour, révolutionner l’amour grâce à la sagesse arabe et/ou musulmane, paru aux éditons Leduc en 2024; ainsi que le podcast “Comment on s’aime” du média sonore Klaam :
Tout le texte est hyper intéressant et nécessaire et les dernières lignes m'ont clairement fait versé une larme. Merci !
J'ai fini la lecture des "Lettres" il y a un gros mois et waouh, alors je suis heureuse de profiter de la création de ta newsletter pour te féliciter, avec Lucille, pour vos textes.
Et celui-ci en est la continuité sous-jacente, avec ses thèmes qui se croisent, alors merci.
Et au plaisir de te recroiser dans les ateliers d'Amélie !